„Notă la comemorarea lui Renan” de Paul Zarifopol
Emile Gebhart, de la Academia Franceză, fost profesor la Sorbona, scria în ziarul L’Opinion, din 28 martie 1908, următoarele:
„Un fait demeurera, pour les Francais, jusqu’a la fin des temps, incontestable, je dirais meme parole d’Evangile, s’il ne s’agissait d’Ernest Renan et de l’un des gestes les plus significatifs de sa legende. Tant que la memoire des hommes retiendra le nom et la souvenir du grand virtuose, il sera clairement etabli, par son propre temoignage consigne a la Revue des Deux Mondes, qu’en mettant le pied sur l’Acropole d’Athenes, l’ancien sulpicien fut pris comme d’eblouissement, recut un choc analogue a celui qui fit tomber Saint-Paul sur le chemin de Damas et prononca, en l’honneur d’Athena (on l’appelait alors Athene), cette priere, ou cette litanie, glorification de la Raison pure, de la Sagesse et de la Beaute… Toutes les occasions sont bonnes pour rendre aux candides auditeurs ou lectures la Priere sur l’Acropole. On la lut en musique a la statue meme de Renan, a Treguier. L’autre jour, a propos du grand Italien Carducci, mon confrere M. Richepin la rappela aux personnes qui n’y pensaient point. On oublie trop le demi-aveu de Renan, le papier (jauni, si je ne me trompe), retrouve longtemps apres et portant la Priere redigee, toute palpitante encore, au retour a l’Hotel d’Angleterre, rue d’Eole (detail ignore de ces messieurs). On ne reflechit pas assez a la figure meme de cet acte de foi paienne et rationaliste, oeuvre laborieuse d’erudition, plus semblable a la docte compilation d’une Encyclopedie allemande qu’a un elan spontane et naif de mysticisme. Je vois encore, en notre bibliotheque de l’Ecole Francaise d’Athenes ou Renan venait travailler a son gre, les monuments de philologie germanique d’ou il etait si facile de tirer le tresor d’attributs theologiques ou metaphysiques ou esthetiques d’Athena…”.
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